SANTÉ ET BIEN-ÊTRE

LES CONDOMS PRÉVIENNENT-ILS LE VPH ?

Des recherches approfondies montrent que les condoms aident à prévenir le virus du papillome humain et les problèmes de santé qu'il provoque, notamment les verrues génitales et le cancer du col de l'utérus, de la gorge ou de la langue. Bien que la réponse courte soit oui, les condoms aident à protéger contre le VPH, il y a beaucoup plus à dire sur cette infection transmissible sexuellement (ITS) courante.

QU'EST-CE QUE LE VIRUS DU PAPILLOME HUMAIN ?

Le VPH, ou virus du papillome humain est en réalité un groupe de plus de 150 virus apparentés. Différents types de virus infectent différentes parties du corps. Environ 40 d'entre eux sont connus pour infecter les organes génitaux (pénis, vagin, vulve et col de l'utérus). Certains infectent également la bouche et la gorge.

La plupart des types de papillomavirus n'entraînent pas de problèmes de santé à long terme. En fait, l'organisme est généralement capable d'éliminer le virus de lui-même, souvent sans aucun symptôme et probablement sans même que vous sachiez que vous l'avez contracté.

Cependant, il existe deux types de VPH - 6 et 11 (oui, ils portent des chiffres) - qui sont connus pour être à l'origine de 90 % de toutes les verrues génitales. Deux autres types - 16 et 18 - sont à l'origine de 70 % des cancers du col de l'utérus. Il existe environ cinq autres types (nous ne nous attarderons pas sur les chiffres ici, il n'y a pas de jeu-questionnaire à la fin), qui sont considérés comme des types à haut risque parce qu'ils provoquent également des cancers des organes génitaux, de la bouche ou de la gorge.

QUELLE EST LA FRÉQUENCE DU VPH ?

Le virus du papillome humain est très répandu. En fait, les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) affirment que toute personne sexuellement active l'attrapera probablement à un moment ou à un autre de sa vie. Comme nous l'avons dit, la plupart du temps, le VPH disparaît de lui-même sans causer de problème, mais certaines souches peuvent entraîner des problèmes de santé plus graves.

COMMENT LE VPH SE TRANSMET-IL ?

Le VPH se transmet par contact cutané, de sorte que tout type de comportement sexuel peut potentiellement transmettre le virus entre partenaires. Le virus se transmet le plus souvent lors de rapports sexuels vaginaux et anaux, mais il peut également se transmettre lors de rapports sexuels oraux.

Le VPH peut être transmis entre partenaires même si la personne qui en est atteinte ne présente aucun signe ou symptôme.

COMMENT SAVOIR SI J'AI LE VPH ?

La vérité est que la plupart des gens ne sauront jamais qu'ils ont le VPH parce qu'il ne provoque souvent aucun symptôme. Certaines personnes peuvent voir une verrue sur ou près de leurs organes génitaux et d'autres peuvent obtenir des résultats anormaux lors d'un test de VPH du col de l'utérus ou d'un test PAP, qui peut être effectué sur le col de l'utérus ou sur l'anus.

Les verrues sont généralement de petites bosses plates et surélevées. Si elles grossissent suffisamment, elles peuvent commencer à ressembler à un chou-fleur. Si vous voyez une verrue sur vos organes génitaux (ou, à vrai dire, n'importe quelle sorte de bosse qui n'était pas là auparavant), montrez-la à votre médecin. Mais n'oubliez pas que ce n'est pas parce que vous ne voyez pas une verrue qu'elle n'existe pas. Les verrues peuvent se trouver dans des endroits difficiles d'accès, comme à l'intérieur du vagin ou sur le col de l'utérus, ou elles peuvent être tout simplement trop petites pour être vues.

Les tests PAP prélèvent généralement des cellules du col de l'utérus (la partie inférieure de l'utérus) à l'aide d'un outil qui ressemble beaucoup à une brosse à mascara. Les tests recherchent des changements cellulaires anormaux qui pourraient se transformer en cancer s'ils n'étaient pas traités. La bonne nouvelle, c'est que le test PAP permet de détecter ces changements à un stade précoce et que votre professionnel de la santé dispose de traitements qui peuvent empêcher ces « précancers » de devenir des cancers. Les tests PAP peuvent également être utilisés pour rechercher un cancer de l'anus.

Il existe également un test spécifique qui recherche les types de VPH à haut risque sur le col de l'utérus. Les CDC recommandent aux femmes (ou à toute personne présentant un risque de cancer du col de l'utérus) de passer un test de VPH à partir de l'âge de 30 ans.

À l'heure actuelle, il n'existe pas de tests de dépistage du VPH sur les pénis ni de tests pour le VPH de la bouche ou de la gorge.

LE VPH PEUT-IL ÊTRE TRAITÉ ?

Il n'existe pas de remède contre le VPH, mais l'organisme élimine souvent l'infection de lui-même. Il existe des traitements pour les verrues génitales. Les personnes qui obtiennent des résultats anormaux à leur test PAP ou au test de dépistage du VPH disposent également d'options thérapeutiques qui peuvent souvent empêcher les cellules précancéreuses de devenir cancéreuses.

LES CONDOMS PEUVENT-ILS PRÉVENIR LA TRANSMISSION DU VPH ?

Les condoms réduisent le risque de transmission du VPH si la zone infectée est couverte par le condom. Le VPH peut se trouver dans des endroits non couverts par un condom, comme le scrotum, mais la recherche a démontré que l'utilisation d'un condom réduit considérablement le risque de VPH.

Il a également été démontré que les condoms réduisent le risque de problèmes de santé liés au VPH, notamment les verrues génitales, la dysplasie cervicale et le cancer du col de l'utérus.

EXISTE-T-IL UN VACCIN CONTRE LE VPH ?

Il existe un vaccin qui prévient le VPH, les verrues génitales et les cancers associés. Comme son nom l'indique, Gardasil 9 prévient les neuf types de VPH les plus à risque, y compris ceux qui provoquent la plupart des cancers et des verrues génitales. Les experts estiment qu'une vaccination généralisée pourrait éliminer 92 % de tous les cancers liés au VPH, soit plus de 31 000 cas de cancer par an.

Le vaccin est disponible depuis 2006 et il est recommandé de le recevoir vers l'âge de 11 ans afin d'être totalement protégé avant d'avoir des relations sexuelles. Toutefois, il est approuvé pour les personnes jusqu'à l'âge de 45 ans. Vérifiez auprès de votre professionnel de la santé que vos vaccins sont à jour ou demandez-lui s'il est possible de se faire vacciner dès maintenant.

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